Le premier entretien

Venir consulter et faire confiance à un autre n’est pas aisé, on a déjà tellement été abîmé dans le lien d’amour.

Pour la plupart des personnes, s’installer dans un fauteuil, fermer les yeux, respirer, c’est imposant. Il y a des pleurs à cette étape. Juste ne rien dire pour prendre connaissance avec soi. Respirer, c’est exister, prendre contact avec sa respiration, avec des sensations, de lourdeur, de légèreté… libérer des émotions trop souvent bloquées dans le thorax, le ventre, le corps… Ceci représente déjà un énorme pas.

Ensuite prendre conscience du mental, que l’on peut nommer l’égo, le moi, l’orgueil. Sensible à Karl Jung, je préfère le Moi : ce mental en inflation qui ne se pose jamais et qui ne nous laisse pas tranquille jusqu’à ce l’on puisse mettre de la distance avec celui ­ci. Ce deuxième pas est énorme car il nous permet de ne pas nous identifier à lui. Nous ne pouvons être ces pensées toujours en guerre, qui se bousculent jour et nuit.

Le détachement du mental
Comment faire ? Qu’est ce que ça veut dire ? Voilà comment nourrir notre curiosité pour accéder à une vie bonne. Le bonheur est lié à ce détachement, c’est donc une grande, très grande histoire qui débute lorsque nous nous posons la question de la place du mental.